Véronique Salvi refuse que Netflix croque toutes les productions cinématographiques de la Communauté française
Véronique Salvi, députée cdH au PFWB, s’inquiète de l’arrivée de la plateforme Netflix en Belgique. La députée cdH craint que ce géant américain, qui met en ligne à prix très modeste une panoplie de films et séries de tous horizons et aux succès commerciaux garantis, n’évince l’exception culturelle belge.

Face à ce « supermarché en ligne », comment garantir une place de choix pour nos productions sur cette plateforme et convaincre Netflix de contribuer au financement du cinéma belge ? Comment continuer à encourager nos opérateurs à soutenir les genres moins populaires comme les court-métrages, les documentaires, les premiers films… ?
Par ailleurs, Véronique Salvi craint que les télévisions locales et la RTBF, qui n’offrent pas encore de vidéos à la demande (VOD), souffrent de l’arrivée de Netflix en perdant une partie de leur audience face à cet ogre de l’offre numérique.
Elle souligne par ailleurs que, dans la Déclaration Politique Communautaire, le Gouvernement a exprimé son attachement à l’exception culturelle et aux principes repris dans la convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, en particulier à l’heure du numérique. Véronique Salvi insiste donc pour qu’une concertation avec les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel soit organisée.
En commission des médias, le Ministre Marcourt n’a pas répondu à l’ensemble des craintes exprimées par la Députée mais lui a tout de même certifié que la question « Netflix » était étudiée au niveau de la Communauté française, plus globalement au niveau européen…